ΔΗΜΗΤΡΗΣ ΚΟΥΡΚΟΥΛΑΣ



Discours en Français

Néonazis: la Grèce fait le nécessaire et n’a pas de leçons à recevoir

ΗΜ/ΝΙΑ:

Néonazis: la Grèce fait le nécessaire et n’a pas de leçons à recevoir (ministre)
• / Athènes (Grèce)
• – 04 octobre 2013 17:04
• – AFP (Michel SAILHAN)
• / ENTRETIEN

La Grèce fait tout le nécessaire face à la menace néonazie et ses partenaires européens “ne doivent pas lui donner de leçons” dans ce domaine, a déclaré vendredi à l’AFP le ministre adjoint grec des Affaires étrangères, Dimitris Kourkoulas.
“Que nos amis européens soient tranquilles, nous connaissons la valeur de la liberté et de la démocratie, nous sommes prêts à nous battre. Ils ne doivent pas nous donner de leçons à ce sujet”, a affirmé M. Kourkoulas, alors que la justice grecque vient de décapiter le mouvement néonazi Aube dorée, dont le chef est en détention provisoire.
“Que nos camarades européens sachent que nous sommes très conscients du danger, et que nous ferons tout ce qui est nécessaire”, a-t-il ajouté dans un entretien à l’AFP.
“Je ne peux que féliciter la police et les autorités judiciaires”, a encore déclaré M. Kourkoulas, responsable de la préparation de la présidence tournante de l’Union européenne, qui sera assurée par son pays à partir du 1er janvier.
Le meurtre, le 18 septembre, d’un musicien antifasciste par un membre d’Aube dorée, près d’Athènes, avait provoqué de vives protestations, en Grèce mais aussi en Europe.
“Cet incident est choquant et intolérable, surtout dans un pays de l’Union européenne. Si le gouvernement grec et le Premier ministre Antonis Samaras ne parviennent pas à faire cesser ces comportements haineux d’Aube dorée et d’autres groupes fascistes, la présidence (grecque) sera inacceptable”, avait ainsi déclaré le président du groupe socialiste au Parlement européen, Hannes Swoboda.
“Nous avons souffert de l’absence de libertés démocratiques, beaucoup plus que d’autres. Non seulement on a souffert, mais on s’est battu, à plusieurs reprises, pendant la Seconde guerre mondiale, après la Seconde guerre mondiale mais aussi plus récemment lors de la dictature des colonels (1967-74). Nous avons l’expérience, nous avons ressenti ces choses-là dans notre chair”, a encore déclaré M. Kourkoulas, qui s’exprimait en français.
Après le meurtre du rappeur antifasciste, six des députés du parti néonazi, soit un tiers de ses 18 élus à la chambre, ont été inculpés pour “participation à une entreprise criminelle”. Parmi eux, trois sont en détention préventive, dont le chef du parti, Nikos Michaloliakos et son bras droit Christos Pappas.
“La présence de ce parti dans la vie politique grecque est une honte, pour la Grèce, pour la démocratie et pour l’Europe”, a ajouté M. Kourkoulas, reprenant des propos du Premier ministre.
M. Kourkoulas a par ailleurs affirmé que l’histoire politique récente de la Grèce explique l’absence d’une législation qui aurait pu barrer la route aux néonazis.
“La Grèce a une grande tradition de conflits politiques, et d’exclusion de partis politiques qu’on accusait d’être des ennemis de l’Etat ou de la Constitution. Dans le passé, certains partis utilisaient la législation pour en exclure d’autres”, a-t-il expliqué.
“C’est pour cela qu’aujourd’hui, il n’y a pas de législation qui pourrait faciliter l’exclusion des politiciens de tendance anti-démocratique”.
Après la guerre civile entre les communistes et la droite, de 1946 à 1949, le parti communiste grec (KKE) avait été déclaré “illégal”, et ce pendant plus de deux décennies. La population grecque était profondément divisée, et des milliers de personnes avaient été arrêtées et emprisonnées.
Ce n’est qu’en 1974, lors du rétablissement de la démocratie après la junte des colonels, que le KKE a été légalisé, et a pu participer aux élections législatives.
ms/hec/ml

Greece will not be lectured over neo-Nazis: minister
• / Athens (Greece)
• – 04 October 2013 18:34
• – AFP (Michel SAILHAN)
Greece has taken strong action against the threat of neo-Nazism and will not be lectured by its European partners, deputy minister of foreign affairs Dimitris Kourkoulas told AFP Friday.
“Our European friends should not worry, we know of the value of liberty and democracy, we are ready to fight. They should not be schooling us on the subject,” Kourkoulas said.
Greece is in the process of dismantling the neo-Nazi party Golden Dawn, whose head is currently in custody.
“Our European partners know that we are very aware of the danger and we will do all that is necessary,” Kourkoulas added during an interview with AFP.
“Police did an extraordinary job and I can only congratulate them as well as the judicial authorities,” he said.
The murder of 34-year-old hip hop artist and anti-fascist, Pavlos Fyssas, in a working-class Athens district on September 18 prompted strong reactions, both in Greece, where thousands took to the streets and across Europe.
“This is shocking and intolerable by any standards, and more so in a European Union country,” the leader of the Socialists and Social Democrats group in the European Parliament Hannes Swoboda said soon after the murder.
Swoboda also voiced his concern over Greece’s six-month stint in the rotating European Union presidency, which starts in January 2014.
But Kourkoulas dismissed such fears.
“We have suffered from the absence of democratic liberties much more than others. We struggled on numerous occasions, during WWII, after WWII and more recently during the colonels’ military junta (1967-1974). We have profound knowledge of these things,” Kourkoulas explained.
Following the murder of Fyssas, anti-terrorist police arrested the leaders of Golden Dawn. Six of the neo-Nazi party’s 18 elected deputies have been charged with participating in a criminal organisation.
Three of them have been placed in pre-trial detention, including leader Nikos Michaloliakos his deputy, Christos Pappas.
Kourkoulas explained that Greece’s recent history is the reason why an extremist party like Golden Dawn was not banned earlier.
“Greece has a long tradition in political conflicts and in the exclusion of political parties accused of being enemies of the state or the constitution,” he said.
“It is for this reason that there is currently no legislation facilitating the ban of politicians with anti-democratic tendencies.
“In the past, such legislation was manipulated and used by certain parties to exclude others.”
After the Greek civil war between communists and the right (1946-1949), the country’s communist party KKE was declared “illegal” for more than two decades, splitting the country in two and leading to thousands of arrests and detentions.
It was only as recently as 1974, when democracy was restored after the fall of the junta, that KKE became legitimate and was able to take part in parliamentary elections.
ms/kv/dh